Vous entrez dans une pièce et soudain toutes les personnes qui y sont présentes se taisent.

L’air devient lourd, et les gens détournent les yeux de vous ou au contraire vous scrutent.

Vous ne comprenez pas bien ces comportements à votre égard, surtout quand cela arrive du jour au lendemain.

Les premiers signes sont pourtant là : une rumeur circule sur votre dos et maintenant, il va falloir trouver ce qu’elle représente, mais surtout … comment vous en sortir.

(La transcription de l’audio en texte est disponible plus bas)

🟠 L’épisode :

00:00 ⇒ Introduction de l’épisode

00:54 ⇒ Le problème des rumeurs

01:56 ⇒ Une rumeur c’est quoi ?

03:38 ⇒ Qui propage une rumeur ?

04:33 ⇒ Les conséquences pour les victimes

05:49 ⇒  Rejoignez moi sur la Newsletter

06:21 ⇒ Comment s’en sortir ?

10:17 ⇒ Conclusion

🟠 Envie d’aller plus loin dans les connaissances sur la manipulation ?

Ce podcast s’accompagne d’un magazine gratuit « La petite Histoire » qui vous propose des articles et analyses complètes autour d’histoires de manipulations historiques ou contemporaines.
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🟠 « La petite Histoire des manipulations » est un podcast de criminologie et de criminalistique dédié à la prévention et à l’éducation contre les manipulations.

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LinkedIn : Coraline Hausenblas

🟠 Je suis Coraline Hausenblas, criminologue/victimologue experte en analyse d’écriture et de documents.
Ancienne psychomotricienne Diplômée d’Etat, mon travail repose sur une approche transdisciplinaire qui mêle psychologie, psychomotricité, linguistique et criminologie.

Je suis membre de l’International Association for Forensic and Legal Linguistics et formée à la psychologie criminelle par le Forensic Criminology Institute de Sitka, USA.

🟠 Si vous souhaitez savoir ce qu’est une expertise d’écriture et de documents,

Vous pouvez télécharger l’analyse scientifique complète sur la fausse lettre du Titanic

🟠 Transcription de l’épisode :

Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast, « La petite histoire des manipulations ». Ce podcast est consacré à la criminologie et à la criminalistique.

Je suis Coraline, criminologue experte en analyse de documents, et aujourd’hui on va parler d’un phénomène particulièrement dévastateur : les rumeurs.

Les rumeurs, ce sont des créatures insaisissables et souvent nuisibles.

Elles sont présentes au sein de l’humanité depuis des temps immémoriaux.

Et leur pouvoir tient au fait qu’elles se glissent dans tous les strates de la société, se répandent comme un feu incontrôlable et laissent souvent des dégâts considérables dans leur sillage.

On va donc voir ensemble ce que sont les rumeurs pour comprendre comment elles fonctionnent, qui les propagent et comment lutter si vous en êtes victime.

Qu’est-ce qu’une rumeur ?

Alors définir précisément une rumeur est souvent difficile. Car les rumeurs se situent souvent à la frontière entre le vrai et le faux, entre l’information vérifiée et la désinformation.

Quand on parle d’histoires inventées de toute pièce pour porter préjudice à quelqu’un, on parle de fausses rumeurs.

Les fausses rumeurs sont donc des histoires non vérifiées ou non confirmées qui se propagent rapidement à travers un groupe particulier ou une société entière.

Ce type de rumeurs peut concerner n’importe quoi, ça va des ragots sur la vie privée de célébrités aux narratifs les plus absurdes sur la vie d’un collègue, d’une amie ou d’un membre de votre famille.

Mais ce qui est particulièrement important à comprendre, c’est surtout que les fausses rumeurs sont des narratifs fictionnels. Un peu comme des romans, mais qui prennent forme dans la vraie vie.

Quelqu’un vous invente une vie, une histoire. Il ou elle vous prêtes des actes que vous n’avez jamais fait ou des paroles que vous n’avez jamais prononcées.

Vous devenez le protagoniste d’un narratif fictif mensonger, narratif dont vous n’avez pas le contrôle et qu’une autre personne vous impose.

C’est donc une tactique de manipulation particulièrement perverse car la victime lutte à armes inégales, souvent contre un abuseur invisible car il n’est pas toujours aisé de savoir d’où part une fausse rumeur.

Les propagateurs de rumeurs

Les individus qui inventent ou propagent des rumeurs peuvent avoir des motivations très diverses.

Ça va du simple plaisir de créer de l’attention sur eux, à une envie de discréditer une personne qu’ils ont dans le nez. Ça peut aussi être une volonté de manipuler l’opinion publique et causer du tort à quelqu’un ou à un groupe particulier.

Plus que les personnes qui les crée et les propagent, ce sont les lieux de propagation qui sont importants pour comprendre la prolifération d’une fausse rumeur.

Internet par exemple est un terreau très fertile pour toutes les campagnes de dénigrements et de rumeurs.

Les plateformes en lignes permettent aux rumeurs de se propager à une allure folle au grand désarroi de ceux et celles qui en sont victimes.

Les conséquences pour les victimes

Une fausse rumeur est une véritable campagne de communication toxique dirigée vers une cible. Et les conséquences de cette forme de communication sont dévastatrices pour les personnes qui en sont victimes.

C’est pour ça qu’il est fondamental de bien comprendre ce que sont les communications manipulatoires toxiques.

Je le dis dans mon livre « communiquer pour manipuler. Comprendre les communications manipulatoires et y échapper », et je le répète souvent : la communication est un art. Jusqu’à ce qu’elle devienne une arme. Et une arme sert toujours à blesser ou à tuer.

Et cette phrase n’est pas un slogan !

Elle est une réalité.

Les fausses rumeurs montrent bien que certains types de communication ne servent qu’à une chose : vous détruire.

Et leurs dommages psychologiques et physiques sont considérables.

Les fausses rumeurs sont reconnues légalement comme des formes de harcèlement et elles doivent toujours être traitées comme tel.

On va donc voir maintenant comment se sortir d’une rumeur quand on en est victime.

Une petite parenthèse avant de continuer : si ce sujet vous intéresse, rendez-vous sur la Newsletter du site.

Vous pourrez télécharger gratuitement la carte qui récapitule les points essentiels de l’épisode. Mais surtout, c’est sur cette newsletter que la discussion continue.

Si vous voulez aller encore plus loin pour comprendre le danger des fausses rumeurs, posez-moi toutes vos questions sur la Newsletter.

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Alors comment s’en sortir ?

L’une des plus grandes injustices pour les victimes, c’est que leurs efforts pour rétablir la vérité se propagent souvent beaucoup moins vite que les fausses rumeurs.

Le narratif des rumeurs a un impact fort sur ceux et celles qui les entendent et qui finissent par y adhérer.

Et si ce narratif va dans le sens de certains biais cognitifs que ces personnes ont déjà, le narratif est renforcé.

Les gens croient en ce qu’ils croient déjà.

Donc les rumeurs vont d’abord être crûes par celles et ceux qui ont déjà un préjugé contre vous.

Si les croyances de ces personnes ne vous portent pas préjudices, vous pouvez les ignorer.

Mais, si la fausse rumeur commence à porter atteinte à votre vie personnelle, professionnelle ou sociale, vous devez agir et agir vite.

1) La première chose à faire c’est de tout documenter !

Il faut essayer de dresser un inventaire le plus complet possible de tout ce qui est écrit ou dit sur vous.

Pour ce qui est des enregistrements audio, en France, on ne peut pas enregistrer nos conversations sans l’accord de l’interlocuteur.

Mais, il existe parfois des exceptions à cette règle.

Il est possible que dans certains cas, la nécessité de prouver la véracité des faits ou de se défendre contre des allégations diffamatoires puisse justifier l’enregistrement d’une conversation sans le consentement des parties. Mais, il est essentiel de s’assurer que cette démarche est légale et respecte les droits des personnes concernées.

Si vous êtes victime de rumeurs qui portent atteinte à votre vie ou à votre image, contactez un juriste qui pourra vous aiguiller sur comment recueillir le plus de preuves sans vous mettre en danger juridiquement.

2) La deuxième chose est de considérer la fausse rumeur comme un acte d’harcèlement à part entière.

Comme on l’a dit plus tôt dans cet épisode, les rumeurs peuvent être reconnues comme une forme harcèlement morale. Vous pouvez donc porter plainte.

Et si on refuse de prendre votre plainte au prétexte que le délit n’est pas suffisamment caractérisé, prenez sans tarder conseil auprès d’un juriste qui saura vous conseiller et vous guider pour que vos droits et votre sécurité soient respectés.

3) la troisième chose à faire c’est de faire expertiser tous les documents écrits et/ou audio en votre possession.

On a déjà parler des expertises de documents dans l’épisode 37 sur les faux aveux et on va en reparler pour d’autres sujets qui viennent.

Parce qu’en France, on a un véritable problème dans l’accès aux expertises.

On a tendance à croire que la police et la justice se chargeront de faire ces expertises.

Et si vous croyez cela, préparez-vous à tomber de haut.

N’attendez pas que la police ou la gendarmerie fasse ce travail parce qu’ils ne le feront pas !

Vous devez prendre les devants et demander une expertise privée qui aura une valeur judiciaire.

Dans mon cabinet d’expertise, on évalue gratuitement si une expertise de vos documents écrits ou audio est possible. Tout type de documents peut être analyser : emails, messages sur les réseaux sociaux, conversation audio, etc.

Si une expertise est possible, on vous fourni un travail complet qui vous permettra de prouver qu’il y a bien harcèlement sous forme de propagation d’une fausse rumeur à votre égard.

Agissez le plus vite possible car souvenez-vous que la fausse rumeur va plus vite que vous.

Conclusion

Les fausses rumeurs ont toujours été une force puissante et destructrice dans ce monde.

Elles sont des communications toxiques qui exploitent les peurs et les préjugés de celles et ceux qui les écoutent et y adhérent.

Pour lutter contre elles il faut agir et agir vite.

Il faut les considérer comme ce qu’elles sont, c’est à dire des formes de harcèlement.

Et il faut mettre en route toutes les ressources légales de lutte contre le harcèlement dont le recours aux expertises privées.

J’espère que cet épisode vous a plu et en attendant de vous retrouver mercredi dans quinze jours pour un nouvel épisode, n’oubliez pas :

« Un grand bobard commence toujours par une petite histoire. »